Intervention de Nathalie Delattre

Réunion du 12 octobre 2023 à 10h30
Questions orales — Absence de propreté en classe de petite section

Photo de Nathalie DelattreNathalie Delattre :

La loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance a abaissé l’âge du début de l’instruction obligatoire à 3 ans.

Si cette mesure est de bon sens, elle n’a toutefois pas été assortie d’une recommandation de propreté pour les jeunes enfants entrant en maternelle. Or de nombreux maires m’ont fait part de l’absence de plus en plus fréquente de propreté de cette classe d’âge, certains enfants arrivant même avec des couches.

Nos édiles font le maximum pour pouvoir accueillir les élèves dans les meilleures conditions possible. Pour ce faire, ils embauchent de nombreux agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), chargés de veiller sur nos enfants et d’épauler au quotidien les maîtresses et maîtres d’école.

Dans l’article 2 du décret n° 2018-152 du 1er mars 2018, il est indiqué que « les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles sont chargés de l’assistance au personnel enseignant pour l’accueil et l’hygiène des enfants des classes maternelles ou enfantines, ainsi que de la préparation et la mise en état de la propreté des locaux et du matériel servant directement à ces enfants ». Comme, il est indiqué dans cet article, ces agents sont chargés d’apporter assistance pour l’hygiène des enfants. En aucun cas, cela ne signifie que leur rôle est d’apprendre aux élèves à devenir propres.

Les communes investissent massivement pour faire monter en compétences leurs Atsem et revaloriser le travail essentiel qu’elles ou ils effectuent au quotidien auprès de nos enfants. Ces agents territoriaux ont obtenu en 2018 une amélioration dans le déroulement de leur carrière, mais là, madame la secrétaire d’État, leur moral est au plus bas. Il n’est en aucun cas question pour elles et pour eux de ne plus prendre soin de l’hygiène de nos enfants, mais leurs journées ne peuvent se réduire à occuper le rôle de gendarmes de la propreté. Dans ces circonstances, nombre de maires craignent que cela n’entraîne des démissions.

Je souhaite donc connaître, madame la secrétaire d’État, votre avis sur cette problématique qui va en s’aggravant.

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