Madame la ministre, en dix ans, Paris a perdu 120 000 habitants. Le logement figure au premier rang des motifs de cette saignée. L’accession à la propriété constitue un horizon inatteignable pour l’immense majorité. Les jeunes nés à Paris savent qu’ils ne pourront pas vivre chez eux, dans leur ville, quel que soit leur parcours professionnel.
Qu’une ville rejette ses propres enfants est cruel et, surtout, de très mauvais augure pour l’avenir. Elle doit savoir attirer et conserver sa jeunesse, ses talents, toutes celles et tous ceux qui étudieront, travailleront et créeront.
Tel est également le cas des enseignants, soignants, artisans, policiers : tous se trouvent relégués hors de Paris, avec un accès limité au marché locatif et aucune perspective de devenir propriétaire.