Monsieur le président, madame la Première ministre, mes chers collègues, l’heure est à la gravité, au recueillement et à l’unité, alors que l’horreur n’a cessé de monter depuis samedi dernier et semble avoir atteint son comble.
Mes chers collègues, vous êtes plusieurs à avoir dit votre colère et votre émotion, que, bien entendu, nous éprouvons tous. Les témoignages qui nous parviennent de l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas contre des civils non seulement israéliens, mais aussi étrangers, nous bouleversent et nous révoltent tous.
De véritables carnages ont été perpétrés. On a atteint des sommets dans l’horreur. Des femmes ont été violées, puis exécutées ; des hommes décapités ; des cadavres souillés et calcifiés ; parmi les victimes innocentes de cette folie barbare, on trouve également des enfants.
Cette folie résonne durement pour nous qui avons connu le terrorisme islamiste. Elle nous rappelle Daech, Al-Qaïda et Boko Haram – vous l’avez dit, monsieur le président. Aussi, au peuple israélien, nous affirmons haut et fort notre solidarité sans faille.
Une fois encore, ce sont les civils qui payent le prix fort.
J’ai une pensée toute particulière pour nos compatriotes qui ont péri dans ce drame, pour les otages français, dont nous espérons le retour, et, bien sûr, pour leurs familles.
Je pense aussi à nos concitoyens établis sur place. À cet égard, nous remercions vivement notre personnel diplomatique et consulaire, qui est pleinement mobilisé dans cette crise.
Je pense également aux Palestiniens pris en otage par le Hamas. Ils lui servent de bouclier humain et payeront le prix du sang à la place des lâches qui tirent sur des femmes, des enfants et des hommes sans défense.
À ceux qui, soutenant le Hamas, pensent soutenir les Palestiniens, nous disons que cet aveuglement idéologique ne fait qu’ajouter au malheur de ces derniers.
Le monde s’embrase, les foyers de guerre se multiplient, et, alors que nos yeux sont tournés vers l’Ukraine et le Haut-Karabagh, voilà un douloureux rappel de l’instabilité du Proche-Orient.
Madame la Première ministre, trente ans après la signature des accords d’Oslo, le Hamas a décidé de réveiller les démons de la guerre, qu’en Europe aussi nous connaissons. Ils sont aveugles dans la violence et sourds aux appels à la paix.
Comment la France, pays ami et médiateur d’un dialogue pour la paix, peut-elle œuvrer pour que l’espoir né des accords d’Abraham continue de vivre et pour empêcher la radicalisation des peuples face aux menaces ?