Mes interrogations s’inscrivent dans le prolongement de celles qu’a formulées notre collègue Bruno Retailleau.
Depuis quatre ans, nous attirons l’attention de l’exécutif sur les menaces des présidents Aliyev et Erdogan. Ce dernier a déclaré en 2020 vouloir « continuer d’accomplir la mission de nos grands-parents »… Il a fallu vingt-quatre heures à l’Azerbaïdjan pour faire disparaître et tuer la démocratie d’Artsakh.
Je tiens à saluer, tout d’abord, les actions de solidarité des diasporas, notamment françaises, de nos collectivités territoriales, des fondations et des associations.
Je salue aussi la capacité de mobilisation des Arméniens de la ville de Goris, qui font face à tant de besoins et à tant de détresse.
Je salue, ensuite, la résolution du Parlement européen, qui souligne entre autres que les principes internationaux ont été bafoués par l’Azerbaïdjan.
Je salue, enfin, les propos que vous avez tenus à Erevan, madame la ministre des affaires étrangères. Oui, la France doit aider l’Arménie à préserver son intégrité territoriale, notamment en renforçant sa capacité de défense. C’est ce qu’a suggéré le Sénat dans sa deuxième résolution relative au conflit, qui a été adoptée il y a un an. Cette condition, nécessaire, est pour autant insuffisante.
Aussi, qu’envisage la France, plus particulièrement le Gouvernement, pour obtenir la libération des dirigeants de la mourante République d’Artsakh ? Ils ont été arrêtés pour « terrorisme », alors qu’ils ont incarné dans le Caucase du Sud les valeurs démocratiques que nous considérons également comme nôtres !
Qu’envisage la France, à l’échelle européenne, pour faire cesser l’approvisionnement en gaz par l’Azerbaïdjan, lequel provient de Russie ?
« Le temps n’est pas aux sanctions », a déclaré le Président de la République à Grenade. Quand sera-t-il temps de sanctionner cette hypocrisie insupportable et d’y mettre fin ?