Intervention de Catherine Conconne

Réunion du 11 octobre 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation au haut-karabagh iii

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

Chacun dans cet hémicycle mesure la gravité de la crise qui se déroule au Proche-Orient, laquelle ne saurait toutefois détourner notre regard de la situation dans le Caucase du Sud, particulièrement en Arménie. Quelle que soit la manière dont il cherche à présenter la situation, l’Azerbaïdjan a planifié et organisé l’exode de plus de 100 000 Arméniens du Haut-Karabakh. Il s’agit d’actes d’une extrême gravité : ce sont des crimes et ils ne peuvent rester sans réaction.

Nous avons organisé un nouveau débat au sein du Conseil de sécurité. Nous demandons aujourd’hui à ses membres de prendre leurs responsabilités, par le biais d’une résolution qui permette de créer les conditions d’un possible retour des populations arméniennes du Haut-Karabakh. Cela passe par des garanties fermes sur le respect de leurs droits historiques et culturels, ainsi que par une présence internationale permanente, qui est l’objet de tous nos efforts.

Mme la Première ministre a rappelé précédemment, et je l’ai fait à sa suite, l’ensemble des actions que nous menons pour aider, comme ne le fait aucun autre pays – je le redis –, l’Arménie.

Nous sommes convaincus, comme l’a dit la Première ministre, que les questions en suspens entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne pourront trouver de réponses qu’au travers d’un processus de négociation et d’un chemin de paix juste et durable.

C’est la raison pour laquelle la France soutient les efforts de médiation de l’Union européenne. Il s’agit d’un soutien exigeant, qui ne fera aucune concession sur le nécessaire respect du droit international, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Arménie.

En parallèle, nous devons continuer de soutenir l’Arménie comme nous le faisons et de dissuader l’Azerbaïdjan, en lui passant des messages, comme nous l’avons encore fait aujourd’hui, pour l’engager à ne pas poursuivre dans la voie de la force. Il n’y a pas d’autre choix possible pour assurer la paix, au bénéfice de toutes les populations du Caucase du Sud.

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