Le problème de la virulence, a précisé M. Antoine Flahault, est resté entier jusqu'au mois d'août. On a très vite constaté que le virus touchait un public différent de celui des grippes saisonnières, notamment de jeunes adultes ne présentant pas de facteur de risque. En outre, si, dans le cas de la grippe saisonnière, un décès pour un million de malades est dû à un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) - soit, en France, cinq à six cas pour 6 millions de malades chaque année - on a constaté que ce taux s'élevait, dans le cas du virus A(H1N1), à un décès pour 10 000 cas, soit un taux de mortalité directement due au virus lui-même 100 fois plus élevé que celui de la grippe saisonnière.