En réponse à M. François Autain, président, qui s'est interrogé sur le caractère anxiogène du titre de l'intervention donnée au journal Le Monde par M. Flahault sur ce thème en juillet 2009, M. Antoine Flahault a indiqué qu'il convient de bien distinguer entre la mortalité directe, d'une part, et la mortalité indirecte, d'autre part. Dans le cas du virus A(H1N1), le taux de mortalité directe est effectivement exceptionnellement élevé. En revanche, la mortalité indirecte a été très inférieure, mais on ne pouvait le savoir au mois d'août.
Si on exprime la létalité du virus A(H1N1) en termes de nombres de décès rapportés aux nombres de cas d'hospitalisation en réanimation, des séries statistiques californiennes publiées en novembre 2009 montrent que ce rapport est de 10 % chez les personnes âgées de dix-huit ans à soixante-dix ans, ce taux variant peu selon l'âge dans cette population, mais étant très inférieur chez les enfants.