est convenu que, contrairement à ce qu'il avait pu penser, le principe « qui peut le plus, peut le moins » n'a pas favorisé la gestion de la pandémie de grippe A(H1N1). En réalité, pour user des métaphores et de la terminologie guerrières qui ont souvent cours en matière d'épidémiologie - on parle d'« attaque », de « lutte » - on s'est un peu trompé de guerre : on s'était préparé à faire face une attaque massive, on avait préparé des armes « lourdes », et l'adaptation au jour le jour a été très difficile. Au fond, on n'est pas encore préparé à faire face à ce genre de pandémie, qui n'est pas « gravissime », alors que nous avons des chances qu'il s'en produise d'autres du même genre dans l'avenir. Nous ne savons pas lutter contre cette « guérilla urbaine », qui impose cependant de développer des outils sophistiqués, par exemple dans le domaine des moyens de réanimation. Il faudrait aussi une certaine « plasticité » du plateau médical.
Finalement, les pays qui ont pu faire preuve de plus de souplesse ont été ceux présentant une petite population, comme la Hongrie.