Revenant sur le problème du recours à une vaccination « de masse » contre la grippe pandémique, M. François Autain, président, a noté qu'en dehors de son efficacité incertaine, une telle vaccination pose aussi des problèmes logistiques, comme l'a montré la campagne de vaccination A (H1N1)v organisée en France.
Il a donc souhaité poser plusieurs questions à Mme Sylvie Van der Werf.
En cas de vaccination contre une pandémie, qui faut-il vacciner ? Tout le monde ? Une certaine proportion de la population ? Faut-il définir un ordre de priorité, comme l'a d'ailleurs fait le HCSP dans un avis de septembre 2009 ?
Quelle est l'efficacité de la vaccination en période pandémique ? En effet, la campagne de vaccination contre le virus A(H1N1)v est arrivée beaucoup trop tard pour produire un effet « barrière », et son effet individuel est encore impossible à évaluer.
Arrivera-t-on, en cas de nouvelle pandémie, à disposer de vaccins au moment où ils seront efficaces ? Et, en cas de pandémie, la vaccination est-elle le moyen de lutte le plus efficace ?
Dans le cas de la pandémie H1N1, les pays de l'hémisphère Nord ont pu bénéficier de l'expérience des pays de l'hémisphère Sud, mais qu'en aurait-il été si, par hypothèse, la pandémie avait débuté au Nord ? Faut-il recourir davantage à d'autres mesures, qui pourraient être plus efficaces que la perspective aléatoire d'un vaccin ?