Intervention de Philippe de Chazournes

Commission d'enquête sur la grippe A — Réunion du 12 mai 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Philippe de Chazournes médecin généraliste

Philippe de Chazournes :

a tout d'abord souligné n'avoir aucun lien d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique.

Se présentant comme un « simple médecin de terrain », il a souhaité pouvoir être, auprès de la commission d'enquête, le relai d'un certain nombre de confrères réunionnais et métropolitains, et lui faire part de leur « expertise libérale ». Il a indiqué que son expérience de médecin à la Réunion depuis plus de vingt ans l'avait conduit à côtoyer à de nombreuses reprises le monde de la recherche :

- en 2006 pour le chikungunya, comme coinvestigateur principal de l'étude Curachik ;

- il y a quelques mois avec l'Institut de veille sanitaire (InVS), comme coresponsable d'une étude (Chikarticulaire 36) sur les douleurs articulaires trente-six mois après l'infection au chikungunya ;

- avec Méd'Océan, association de recherche clinique en médecine de ville à la Réunion et dans l'Océan indien, qu'il préside et dont l'indépendance vis-à-vis de l'industrie est spécifiée dans ses statuts. Cette association a conduit des études sur le chikungunya, l'insuffisance rénale chronique et le diabète, véritables fléaux de santé publique à la Réunion, ainsi qu'une étude sur « l'impact de la visite de pairs dans le changement de pratique des médecins » qui a obtenu en 2005 le premier prix de recherche de médecine générale en France ;

- dans le cadre de la Délégation à la recherche clinique et à l'innovation (DRCI) : il a déploré à ce propos que l'industrie pharmaceutique et les entreprises du médicament apparaissent seules en mesure de financer la recherche, alors qu'il suffirait d'un peu de financement public pour mener une recherche indépendante, objective et fiable.

a indiqué avoir eu l'occasion de coopérer avec les acteurs institutionnels dans le cadre des épidémies de chikungunya puis de grippe A(H1N1) : l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH), la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS), le Comité des maladies infectieuses (CMI) et, désormais, la nouvelle Agence régionale de santé (ARS) de l'Océan indien.

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