Intervention de Philippe de Chazournes

Commission d'enquête sur la grippe A — Réunion du 12 mai 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Philippe de Chazournes médecin généraliste

Philippe de Chazournes :

a répondu que la population était en tout cas fortement incitée à se faire vacciner.

Certes, l'industrie pharmaceutique française permet de créer des emplois, mais son souci, en tant que médecin de terrain, est que les décisions soient prises sur des critères purement médicaux, ceux de l'Evidence Based Medicine (EBM).

Après avoir rappelé que Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports, lors de son audition par la commission d'enquête, avait souligné son attachement aux principes de justice, d'éthique et de responsabilité, il a affirmé n'être, pour sa part, missionné par aucun organisme ni institution. Médecin généraliste et de terrain, il est impliqué dans une recherche pragmatique et éthique, ayant le patient pour unique bénéficiaire.

Tous les patients atteints de chikungunya ont été vus par les médecins généralistes à la Réunion. Il aurait dû en être de même pour la grippe H1N1 - à la Réunion et en métropole -, et il a déploré que n'aient pas été davantage associés les 50 000 généralistes français, experts de terrain qui étaient cependant en première ligne et devaient répondre à toutes les interrogations de leurs patients.

Revendiquant son absence de tout lien d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique, il a rappelé être correspondant de la Haute Autorité de santé (HAS) depuis plus de dix ans, membre de plusieurs groupes de lectures de recommandations (notamment la charte de la visite médicale en 2005), ainsi que d'un groupe de travail sur une prochaine recommandation de la HAS concernant « un autre scandale », le vaccin anti-papillomavirus (anti-HPV) contre le cancer du col de l'utérus.

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