a souligné que, comme il l'avait relevé dans son exposé introductif, on a tendance en France à définir une stratégie, puis à fabriquer l'information qui va avec. On avait un plan contre la grippe aviaire. On a souhaité l'appliquer, à tort, même si, au début de la crise et au bénéfice du doute, cette application pouvait se justifier. Mais dès le début de l'été, il était clair que ce plan était inadapté. Il fallait donc l'adapter, faire preuve d'agilité, selon le terme employé en informatique quand, pour fabriquer un programme, on travaille à partir d'une esquisse qu'on affinera progressivement, par allers et retours successifs, pour arriver au projet final. Là, on avait un plan militaire, pour ainsi dire soviétique, et on a décidé qu'il fallait que le milieu se plie au plan. D'où le désastre.