Intervention de Catherine Weil-Olivier

Commission d'enquête sur la grippe A — Réunion du 26 mai 2010 : 1ère réunion
Audition de Mme Catherine Weil-olivier professeur de pédiatrie à l'université paris vii membre du comité de lutte contre la grippe

Catherine Weil-Olivier :

a répondu qu'il fallait être prudent avec les virus grippaux, par nature très « capricieux ». On ne peut rien infirmer ni confirmer, seulement réduire les incertitudes. Il faut garder un esprit vigilant et critique, un regard attentif sur le prochain hiver austral - même si une transposition des données ne peut être que partielle -, ainsi que cette fraction de doute nécessaire à tout esprit scientifique. Il est également important de pouvoir évoluer pour faire face à une évolution inattendue.

Quelques pistes de réflexions méritent ainsi d'être explorées : la préparation de la population aux incertitudes des connaissances, ce qui demande beaucoup de maturité collective ; l'éducation et l'information de la population sur les diverses composantes d'une crise sanitaire ; l'écoute des doutes et des inquiétudes exprimés par la population.

En ce qui concerne la stratégie de lutte contre la pandémie de grippe A(H1N1)v, elle s'est exprimée dans le plan pandémique gouvernemental. Le premier plan français, de nature médicale, a été établi au milieu des années 1990, avant le plan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a été révisé lors de l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et de la préparation à une pandémie de grippe H5N1 dans les années 2003-2005. Sa conception a alors changé. L'aspect médical a été envisagé dans des fiches techniques facilement modifiables. Le corps du plan est devenu interministériel, pour correspondre aux besoins d'une crise sanitaire nationale.

Le CLCG est resté en charge des aspects médicaux du plan. Il a travaillé au fil des années sur ses différentes versions. Mme Catherine Weil-Olivier a souligné à ce propos que le CLCG avait pour rôle unique de donner des avis techniques médicaux et scientifiques en expertise collective, et n'avait aucune compétence en matière économique, logistique ou de communication.

Les aspects médicaux ont fait l'objet de saisines de la direction générale de la santé (DGS) entre mai et décembre 2009, en vue d'une adaptation en temps réel aux nécessités qui apparaissaient.

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