Intervention de François Autain

Commission d'enquête sur la grippe A — Réunion du 26 mai 2010 : 1ère réunion
Audition de Mme Catherine Weil-olivier professeur de pédiatrie à l'université paris vii membre du comité de lutte contre la grippe

Photo de François AutainFrançois Autain, président :

En réponse à une question de M. François Autain, président, sur ses liens d'intérêts avec le laboratoire Roche, Mme Catherine Weil-Olivier a indiqué qu'elle avait été amenée à participer à une conférence téléphonique sur le bon usage des antiviraux.

En ce qui concerne les vaccins, elle a rappelé qu'un long travail préparatoire avec les laboratoires avait été amorcé dans le cadre de la préparation à une pandémie H5N1.

Sur ce sujet, le CLCG a été considéré comme un groupe de travail du CTV. Un représentant du CTV et un représentant du HCSP participaient aux réunions. Des auditions des laboratoires ont eu lieu à plusieurs reprises.

Le CLCG n'a pas eu à se positionner sur les choix de l'Agence européenne des médicaments (EMA) de fonder ses décisions sur les dossiers dits « mock-up » ou prototypes, ni sur les critères retenus pour l'autorisation de mise sur le marché (AMM), les études cliniques préliminaires, la présentation en multidoses ou monodoses, la décision de rester à deux injections - ce qui a été recommandé jusqu'à la fin du mois de novembre. Il n'a pas non plus été consulté sur le volume des achats de doses vaccinales, leur répartition entre les industriels et la négociation des prix.

Le CLCG a cependant été informé des conditions de la campagne : sur l'organisation sous la responsabilité du ministère de l'intérieur, sur la gestion départementale par les préfets, la structuration et le mode de fonctionnement des centres de vaccination, le travail accompli par la sécurité sociale pour adresser les bons de vaccination.

En revanche, dès les mois de mai et juin, il a été demandé au CLCG de réfléchir, avec l'InVS et l'unité d'épidémiologie de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), à une modélisation possible du calcul théorique des quantités utiles de vaccins selon les tranches de population à vacciner. Le CLCG a donc fait des hypothèses selon les masses de vaccins disponibles.

Aux mois de juillet et août, le CLCG a, sur saisine, défini des groupes à risque, dont on a pu a posteriori constater le bien fondé : les femmes enceintes, les enfants très jeunes, les personnes à risque faisaient partie des groupes prioritaires après les professionnels de santé. Ces choix ont été validés par les donnés épidémiologiques tant françaises qu'internationales.

A la fin du mois de septembre, les premières AMM ont été accordées. Le CLCG n'a pas eu à intervenir sur l'organisation et la logistique de la campagne de vaccination, sur le rôle des médecins libéraux, ni sur la communication autour de celle-ci, sont restées indépendantes du CLCG.

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