Intervention de Philippe Douste-Blazy

Commission d'enquête sur l'immigration clandestine — Réunion du 17 janvier 2006 : 1ère réunion
Audition de M. Philippe Douste-blazy ministre des affaires étrangères

Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères :

a souligné que la communautarisation de la politique des visas ne permettait pas la délivrance de visas à entrées multiples. Il a indiqué que les chiffres relatifs à la fraude documentaire résultaient d'enquêtes menées sur le terrain.

Reconnaissant que la situation de certains pays d'origine était catastrophique et qu'il n'était pas envisageable de laisser se creuser l'écart de développement entre les pays du nord et ceux du sud, il a souligné qu'il n'était pas possible d'empêcher des personnes originaires de ces pays de migrer vers le nord et qu'il était tout aussi impossible de les accueillir toutes, ce qui serait de nature à exacerber les réflexes racistes et xénophobes. Il a estimé qu'une solution pourrait être d'instituer des mécanismes d'alerte, notamment pour prévenir les conséquences des catastrophes naturelles dans les pays d'origine.

Afin d'assurer le développement de ces pays, il a estimé qu'il serait souhaitable de disposer d'un outil financier euro-africain. S'agissant du choix des candidats à l'émigration, il a jugé nécessaire qu'une fois formées, ces élites puissent revenir dans leurs pays d'origine, ces derniers ne pouvant se développer sans la présence notamment d'ingénieurs ou de médecins. Il a souligné que la croissance existait en Afrique et qu'il fallait considérer cette dernière comme un véritable partenaire.

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