a confirmé que, face à un phénomène infectieux émergent, il faudrait en effet étudier le virus, les symptômes cliniques qu'il provoque, mais aussi savoir comment le système immunitaire des êtres humains réagit à ce virus. L'épidémie du chikungunya qui a sévi à la Réunion en 2005 le démontre. C'était un virus a priori connu mais, a posteriori, on a vu qu'il avait génétiquement muté et que face à ce virus modifié la population était totalement naïve, d'où son taux d'attaque très élevé. Il est donc important de connaître rapidement la réceptivité de la population. Il faut pouvoir anticiper et s'organiser rapidement. C'est un problème de préparation. Par rapport à l'époque du chikungunya, nous avons été meilleurs dans la mobilisation de la recherche mais avons encore eu des difficultés pour trouver des fonds en urgence pour cette recherche. Une solution pourrait être, de même que l'on a fait des dossiers « mock up » pour faciliter l'octroi des autorisations de mise sur le marché des vaccins pandémiques, de monter un dossier « mock up », un dossier générique, scientifiquement évalué, des recherches à mener en cas d'émergence d'un phénomène infectieux, qui serait sélectionné par l'Agence nationale de la recherche, et que l'on « mettrait au frigidaire » pour le lancer en cas d'alerte. C'est une idée à expertiser.