a noté que Mme Christiane Kammermann posait la question, lancinante, des leçons à tirer de cette pandémie. La remerciant de son appréciation, elle a dit avoir voulu en effet être responsable pendant cette crise et s'être efforcée d'agir au mieux de l'intérêt de ses compatriotes. Mais elle ne l'a pas fait toute seule : il faut reconnaître aussi le mérite de la communauté soignante dans sa totalité, le dévouement des fonctionnaires et de l'administration territoriale, qui s'est déployée sur le terrain.
Il y a eu dans cette crise de nombreux points positifs : elle a donc souhaité que la commission d'enquête instruise « à charge et à décharge ». Premier point positif ; la réactivité à l'alerte. On dispose à présent, dans le monde entier, de clignotants qui permettent de déceler, en temps réel, toutes les alertes. Face au virus, les mesures prises ont été adéquates - centres 15, signalements à l'InVS, recours aux mesures d'isolement, diagnostics effectués dans les laboratoires hospitaliers -, tout cela permis de ralentir la pénétration du virus. Il s'est écoulé près d'un mois entre les premiers cas, importés du Mexique, et les cas secondaires dus à une transmission autochtone. Le Royaume-Uni, par exemple n'a pas eu la même démarche, la même réactivité que nous.
Autre point positif : l'acceptation par tous des mesures-barrières apparaît comme une victoire pour la santé publique. Il faut aussi se féliciter de la capacité de notre système de soins à faire face à une épidémie nouvelle : les établissements de santé et les médecins, hospitaliers ou libéraux, ont su s'adapter.