Soulignant que la HAS n'avait pas réfléchi à cette question, M. Laurent Degos a souligné qu'il n'avait pas prononcé le mot de « peur ». Il y a une gradation dans la réaction à un événement, crainte, peur, panique... La crainte est encore raisonnée, la peur moins, la panique encore moins et elle gagne tout le monde. Il y a effectivement eu un changement dans la terminologie : la pandémie, antérieurement, incluait une notion de sévérité, de mortalité. Le New England Journal of medicine, le 10 juin dernier, a publié une étude menée sur la grippe H1N1 à Hong-Kong : ses auteurs estiment qu'en reprenant tous les critères, on peut dire que l'on a eu affaire, en fait, à une grippe assimilable à la grippe saisonnière. C'est vrai qu'a posteriori, on peut remettre en question ce qui s'est passé. Quand on est passé à côté d'un événement, on peut en rechercher calmement les causes, sans rechercher les responsabilités et les manquements. Lorsqu'on regarde les informations dont on peut faire état actuellement, il est vrai que la grippe A a été d'une sévérité modeste.