a tout d'abord estimé que les propos du directeur général de l'INSEE, mettant en exergue l'importance de la définition d'une méthodologie rigoureuse avant la réalisation d'une étude, attestaient du manque de crédibilité des différentes évaluations du nombre des étrangers en situation irrégulière sur le territoire français. Il a ensuite demandé des précisions sur les mariages mixtes célébrés à l'étranger.
M. Jean-Michel Charpin a une nouvelle fois observé qu'un grand nombre d'étrangers en situation irrégulière répondaient sans doute aux diverses enquêtes conduites par l'Insee, qu'il s'agisse du recensement ou d'enquêtes plus spécifiques sur le logement ou l'emploi par exemple, et étaient ainsi probablement pris en compte dans les résultats publiés. Il a estimé qu'il convenait de prendre garde à ce que la volonté de caractériser cette population ne la conduise pas à refuser, à l'avenir, de répondre à toute enquête statistique, rappelant que les travaux de l'Insee dépendaient des déclarations des personnes interrogées.
Il a indiqué, en réponse à une demande de précision de M. Bernard Frimat, que, dans une telle hypothèse, les chiffres de la population vivant en France pourraient diminuer.
M. Jean-Michel Charpin a par ailleurs souligné que l'INSEE avait une bonne connaissance des couples mixtes résidant sur le territoire français, notant à titre d'exemple l'importance de l'endogamie chez les Turcs et les Portugais.