Comme Catherine Deroche, je suis favorable à des auditions de terrain - médecins généralistes, hôpitaux publics et privés, etc. - car on y entend parfois un discours très différent de celui des médias, des préfets ou des agences régionales de santé (ARS). Ce qui nous importe, ce n'est pas le nombre de masques qui ont été commandés, mais le nombre de masques qui sont arrivés !
Nous devrons auditionner des acteurs des territoires les plus touchés - Île-de-France et Grand Est -, mais aussi de ceux qui n'ont pas été touchés, là où le plan Blanc a conduit à déprogrammer des interventions et où nous avons peut-être occasionné plus de dégâts par le renoncement aux soins. Les mesures de ce plan auraient peut-être mérité d'être différenciées.
Nous avons également besoin d'outils statistiques plus fiables. On a bien vu qu'au départ on ne comptabilisait que les décès à l'hôpital, puis sont venus les décès en Ehpad. Quid encore aujourd'hui du nombre de morts à domicile ? Nous devons élaborer des protocoles qui pourront fonctionner très rapidement.