a précisé que ses contacts avec le SIG remontaient à la préparation à la lutte contre la grippe H5N1. En 2008, lors d'un colloque à Paris auquel participaient l'OMS et Didier Houssin, il avait fait valoir qu'à force d'annoncer une épidémie de grippe aviaire qui n'arrivait jamais, on risquait de ne plus se préparer à affronter une véritable épidémie. Peu après, dans Le Monde, Jean-Yves Nau avait titré un article « Les Français croient de moins en moins à la grippe H5N1 ». Le SIG s'est ému de cet article et de cette incrédulité, mais après cinq ans, faut-il continuer à prédire une pandémie ? Peut-on d'ailleurs prédire l'émergence d'une maladie ?
Il a donc été convié à présenter ses travaux au SIG en février 2009 et a signé avec lui, en mai, une convention pour la création d'un observatoire sur la perception des risques sanitaires en France. La première enquête sur le sentiment vis-à-vis de la vaccination a été lancée en juin, alors que la vaccination venait juste d'être annoncée. Le dépouillement de l'enquête en juillet a fait apparaître que les gens étaient peu inquiets, pas plus que devant la grippe saisonnière, et que ceux qui avaient l'habitude de se faire vacciner contre cette dernière - les plus de 65 ans - étaient les plus enclins à le faire contre la future grippe A.
a indiqué que les résultats avaient été transmis au SIG, au directeur de la santé, et au cabinet de la ministre, pour les mettre en garde, d'autant que les intentions de vaccination diminuaient au fil des jours, passant de 60% en juin à 30% en septembre. Il a également publié ses conclusions dans l'European journal of public health, montrant que si la campagne française de vaccination était un échec, c'est que les Français avaient perçu la grippe A comme la grippe saisonnière.
Que s'est-il passé ensuite ? Rien.