a indiqué ne pas savoir répondre. L'état de la science consiste à essayer de déchiffrer ce que les médecins appellent le terrain, et que les biologistes moléculaires essaient à présent de trouver dans le séquençage des gènes.
On sait maintenant que le génome complet comprend 3 milliards de paires de bases, et que si l'on prend deux individus au hasard, il existe plusieurs millions de bases de différences. Par ailleurs, certaines différences moléculaires ont été associées, de manière certaine, à des différences de sensibilité, c'est-à-dire des différences de réactivité du système immunitaire et, incidemment, des différences du HLA.
Un très bon exemple a été donné par un de ses collègues immunologistes à l'hôpital Necker, qui avait travaillé sur quelques cas d'enfants qui avaient été vaccinés contre la tuberculose avec le BCG et avaient développé une « BCG ite ». Chez certains enfants, le vaccin provoque une maladie. Une petite cohorte a alors été constituée pour une analyse de gènes. Il s'est avéré que la vaccination peut révéler une immunodéficience qui n'était pas visible car faible.