a observé que dans le champ des probabilités, on ne sait plus où se situe le bon sens.
En matière de principe de précaution, le surcoût doit faire l'objet d'une attention très particulière de la part de la puissance publique. Ce surcoût est une sorte d'assurance. De même, nous acceptons tous une assurance contre l'incendie, sauf si celle-ci est trop chère. Le problème du coût de l'assurance entraîne un débat public très délicat en matière de santé publique. Une notion qui doit être utilisée dans le débat public, tellement basique qu'elle en est presque grossière, est celle du coût de la mort. Il y a vingt ou trente ans, on lisait encore des études dans les journaux qui mentionnaient le coût de la mort en établissant des comparaisons. Il s'agit aujourd'hui d'une des questions centrales du débat public sur le principe de précaution, à la fois essentielle et taboue, à laquelle on ne sait pas bien répondre.