a donc estimé que les politiques ne sont donc sans doute pas les premiers coupables de cette mésaventure. Ce sont, plutôt, les experts sanitaires et s'il s'avère qu'ils sont à l'origine des erreurs d'appréciation commises, il faudra certainement changer l'expertise. Dans une société comme la nôtre, une expertise sans la société civile est une expertise « amputée », et sans doute vouée à l'échec quand elle recommande des décisions qui sont à prendre au niveau de toute la collectivité.
En conclusion, M. Marc Gentilini a souhaité dire qu'il considérait comme une erreur, qu'il s'était efforcé de dénoncer en temps utile, la mise à l'écart du « tissu sanitaire de la République ». Au moment où on appelait à la mobilisation générale, on a mis de côté les médecins généralistes. Or, tous ceux qui connaissent les vaccinations de masse, leurs difficultés et les risques qu'elles comportent, savent aussi que c'est avec le tissu sanitaire qu'on les réussit ou qu'on les rate. Là, on a raté, et c'est bien dommage, pour deux raisons :
- d'une part, il reste des vaccins non utilisés ;
- d'autre part, cela jette le discrédit sur le concept même de vaccination, qui est indispensable et qui risque d'être mis à mal à cause de ce ratage.