Intervention de Alain Milon

Commission d'enquête sur la grippe A — Réunion du 5 mai 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Le Professeur marc gentilini professeur émérite des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de la pitié-salpétrière président honoraire et membre de l'académie de médecine membre du conseil économique social et environnemental

Photo de Alain MilonAlain Milon, rapporteur :

a tout d'abord interrogé M. Marc Gentilini sur les raisons pouvant expliquer que le discours sur la pandémie ait été dominé par une « pensée scientifique unique », et que si peu d'opinions divergentes se soient exprimées. Ce quasi-unanimisme était-il réel ou faut-il l'imputer aux médias ?

Il a souligné qu'un des interlocuteurs de la commission d'enquête avait relevé que la compétition féroce qui règne dans le monde de la recherche, la course aux publications, à la mise au point de tests, à la valorisation de brevets, font qu'objectivement les intérêts des chercheurs vont dans le même sens que ceux des industriels. Cette observation est-elle fondée et comment, dans ce cas, lutter contre ces « convergences d'intérêt » ?

Notant que l'opinion de M. Marc Gentilini selon laquelle la mise à l'écart des médecins généralistes était une raison de l'échec de la vaccination était largement partagée, il s'est cependant interrogé sur les problèmes qu'aurait pu poser, en France, la vaccination par les généralistes en raison, entre autres, du conditionnement des vaccins en multidoses et de l'organisation nationale de la médecine générale, très différente de ce qu'elle est en Suède ou au Royaume-Uni.

Il a enfin posé une question sur le caractère opérationnel de la nouvelle définition des pandémies par l'OMS, qui exclut toute référence à leur gravité.

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