Intervention de Marc Gentilini

Commission d'enquête sur la grippe A — Réunion du 5 mai 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Le Professeur marc gentilini professeur émérite des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de la pitié-salpétrière président honoraire et membre de l'académie de médecine membre du conseil économique social et environnemental

Marc Gentilini :

a tout d'abord dit qu'il ne partageait pas l'hypothèse d'une immunisation partielle de la population née avant 1957. En ce qui concerne la vaccination, il a relevé que la première question à se poser n'était pas de savoir combien de vaccins il fallait commander, mais s'il fallait recourir au vaccin. Aujourd'hui, on propose automatiquement, et généreusement, aux personnes ayant dépassé soixante ou soixante-cinq ans d'être vaccinées contre la grippe saisonnière. Cette vaccination gratuite à répétition tous les ans - tous les trois ans dans l'armée - qui coûte très cher, est-elle utile ? C'est cette question de l'évaluation de la vaccination saisonnière qu'il faudrait se poser à l'occasion de la grippe H1N1. Peut-être la vaccination saisonnière, qui contient une souche H1N1 a-t-elle un peu protégé, quelque part, les personnes vaccinées, mais il est difficile de croire à la protection par le contact avec une souche antérieure à 1957. Mais on peut s'interroger sur l'utilité de cette vaccination. M. Marc Gentilini dit qu'il conseillerait plutôt à un vieillard de son âge une vaccination antipneumococcique. Car on ne meurt pas facilement de la grippe, mais plutôt de ses complications pulmonaires infectieuses. Lors de la grippe espagnole, ce n'est pas le virus qui a tué, ce sont des complications infectieuses sous antibiothérapie.

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