a estimé que les étrangers placés en centre de rétention administrative étaient soumis à une procédure d'exception. A titre d'exemple, elle a cité le caractère onéreux des services d'un interprète et l'absence de caractère suspensif des recours contre les arrêtés de reconduite à la frontière. Elle a souligné que des mesures de reconduites illégales étaient souvent exécutées avant d'être annulées par le juge administratif et qu'il était alors difficile pour l'étranger de revenir en France.
Elle a dénoncé certains amalgames dans les propos du garde des sceaux et exprimé la crainte qu'ils ne conduisent à une suspicion généralisée à l'encontre des étrangers. Elle a par ailleurs souligné que les étrangers en situation irrégulière étaient victimes, et non pas complices, des réseaux organisés.