Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, j’évoquerai le problème de la déontologie de la presse, qui a été abordé de manière émouvante par Mme Nathalie Goulet voilà quelques instants.
Je m’en tiendrai à deux questions, à une mise en garde et à une suggestion.
La première question est selon moi essentielle : est-il compatible avec l’idée même de démocratie et d’équilibre des pouvoirs que le pouvoir de la presse, dont nul n’ignore qu’il est considérable, se développe au gré de ceux qui le détiennent sans rencontrer aucune sorte de contre-pouvoir réel ? C’est la seule hypothèse d’un pouvoir sans contre-pouvoir.
La seconde question est la suivante : qui peut ignorer que le système de procédures pénales pour diffamation aussi bien que le recours au droit de réponse ne sont que des palliatifs rarement efficaces, …