Madame la sénatrice Havet, vous avez raison : il faut que la parole soit libre.
Pour que la parole soit libre, pour que les enseignants, les personnels de direction et l'ensemble des équipes éducatives puissent signaler un certain nombre d'atteintes à nos valeurs, notamment au principe de laïcité, il faut qu'ils aient l'absolue conviction que, quand ils le font, ils sont soutenus et suivis.
Cela passe par une attitude d'une très grande fermeté et d'une très grande clarté. Avant-hier, partout en France se sont tenus des hommages à la mémoire de Samuel Paty et de Dominique Bernard. La veille, j'avais tenu des propos extrêmement clairs et indiqué que toute contestation, toute provocation, toute perturbation donnerait lieu à des sanctions exemplaires et à la saisine de la justice.
Nous en sommes à près de 360 signalements de contestation et de perturbation, qui s'apparentent parfois à des menaces de mort ou à l'apologie du terrorisme. Ce sont autant de signalements que j'ai adressés au procureur de la République, autant de procédures disciplinaires qui sont engagées.
Pour les cas les plus graves – plusieurs dizaines d'entre eux –, j'ai demandé aux chefs d'établissement l'exclusion de ces élèves sans délai, c'est-à-dire sans attendre la réunion des conseils de discipline.