Monsieur le sénateur Éric Gold, vous rappelez ici la mission fondamentale de l’école : former des républicains et des citoyens éclairés.
J’ajouterai, car nous partageons tous deux cette conviction, que le rôle de l’école est également de former une communauté de républicains et de citoyens éclairés. À cet égard, vous avez raison, l’enseignement moral et civique, autrefois appelé éducation civique, est fondamental.
Nous avons entrepris des travaux sur ce sujet. Mon prédécesseur avait saisi le conseil supérieur des programmes pour nous éclairer sur une refonte de l’enseignement moral et civique. Les constats sont bien connus.
Tout d’abord, cet enseignement n’est pas dispensé partout, car il est souvent, de manière compréhensible, une sorte de variable d’ajustement pour certains enseignants, s’ils veulent terminer les programmes – ce qui montre qu’il est impératif de revoir certains de ces derniers.
Ensuite, cet enseignement doit être revu dans ses objectifs et dans son contenu. De nombreuses modifications ont déjà été apportées, parfois au détriment des objectifs initiaux.
Enfin, nous devons probablement renforcer le volume horaire de cet enseignement pour un certain nombre d’élèves et de classes.
Avec Prisca Thevenot, la secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du service national universel (SNU), et avec la représentation nationale, je vais avancer sur ce sujet. J’ai été auditionné par la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, sous la présidence de Laurent Lafon, et j’ai exprimé ma volonté de progresser sur ces questions dans les mois à venir, notamment en lien avec le Sénat, qui travaille activement sur ces sujets.
Nous allons également poursuivre le déploiement du SNU, un projet auquel je tiens beaucoup, que j’ai lancé en 2018 en tant que secrétaire d’État et dont Prisca Thevenot assure aujourd’hui le suivi.
Je souhaite profondément faire du SNU un élément clé dans la formation des citoyens en France, ce qui pourrait impliquer des évolutions. Je crois fermement que nous devons aller vers la généralisation du SNU, afin que l’école puisse pleinement assumer sa mission de former une communauté de républicains et de citoyens éclairés et unis – un objectif auquel nous souscrivons tous, me semble-t-il.