Monsieur le sénateur Louis Vogel, un enseignant sur deux déclare s’être déjà autocensuré dans ses enseignements par crainte de réactions ou de représailles. C’est dire à quel point ce phénomène est structurant.
Il concerne, comme vous l’avez mentionné, les professeurs d’histoire-géographie, mais il peut également toucher des professeurs de lettres et de philosophie, ainsi que des professeurs de sciences de la vie et de la terre dans un certain nombre d’établissements. Nous devons regarder ce phénomène en face et nous montrer implacables.
Si nous voulons lutter contre l’autocensure, la première chose à faire, c’est d’être en toutes circonstances aux côtés de nos enseignants, en les soutenant lorsqu’ils font face à ces situations, en les encourageant à les signaler et en nous montrant exemplaires en matière de sanctions. C’est la première étape.
La seconde chose à rappeler constamment – ce n’est pas toujours fait –, c’est que la relation entre un enseignant et ses élèves n’est pas une relation d’égal à égal.