Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse à M. le ministre délégué chargé du logement.
Il y a quelques jours, le congrès HLM réunissait les acteurs du logement social à Nantes. Le constat est accablant : 2, 5 millions de ménages – un chiffre qui ne cesse d’augmenter – sont aujourd’hui en attente d’un logement social, alors que 85 000 logements seulement seront mis en chantier cette année.
Annoncées à cette occasion, les mesures du Gouvernement pour le logement vont dans le bon sens : soutien à la transition écologique, bonification des prêts à la production et prorogation du prêt à taux zéro pour l’accession sociale.
Toutefois, je ne vous apprends rien en vous disant que ces mesures ne permettront pas d’enrayer la crise profonde que nous traversons.
Monsieur le ministre, l’histoire nous enseigne que l’État est massivement intervenu à chaque crise du logement : dans l’après-guerre, dans les années 1950, dans les années 1970-1980 pour le logement social…
Pourtant, aujourd’hui, votre gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure de la situation. En témoigne le projet de loi de finances pour 2024 qui va nous être soumis.
Répondre à la pénurie de logements sociaux, dynamiser le parc privé, loger nos étudiants, massifier la rénovation thermique, favoriser l’accession à la propriété, loger les plus fragiles… Jamais les enjeux n’ont été aussi nombreux.
Ce que je vous demande aujourd’hui, ce que vous demandent les acteurs du logement, c’est un discours de vérité, un discours de clarté. Monsieur le ministre, face à toutes ces urgences, quelle est votre stratégie ? Quelles sont vos priorités ?
Vous le savez, la politique du logement est une politique du temps long. Les professionnels du secteur manquent cruellement de visibilité. Allez-vous répondre à leurs attentes ? Et surtout, avec quels moyens ?