J'ai bien entendu les propos de M. Capo-Canellas.
Toutefois – nous avons déjà eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises –, la mission Bailly-Grosset est restée relativement, pour ne pas dire tout à fait, confidentielle. Quelques privilégiés mis à part, les parlementaires n'ont pas eu accès au rapport qu'elle a remis.
Pour ce qui me concerne, je suis tombé par hasard sur une synthèse des recommandations formulées. Visiblement, la partie sociale a bien donné lieu à un travail ; on peut parler à ce propos de progrès minime par rapport à la copie initiale. Pour autant, dans les faits, de nombreux angles morts demeurent, parmi lesquels les sujets évoqués au travers de l'amendement n° 19, qu'il s'agisse de la continuité du service public ou du mur d'investissements. Ces éléments ne figurent clairement pas dans le rapport.
La mission Bailly-Grosset a donc accompli, sur commande, un travail a minima pour que la demande politique de Valérie Pécresse comme présidente de la région d'Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités soit mise en œuvre de la manière la moins conflictuelle possible. Ce rapport ne va pas au-delà.
Les différents éléments de calendrier rappelés par nos collègues le démontrent bien. D'ailleurs, en lui-même, ce calendrier prouve que l'ouverture à la concurrence est loin d'être une évidence : elle est loin d'offrir toutes les garanties de continuité et de qualité de service au public.
C'est la raison pour laquelle nous avons déposé cet amendement. C'est également la raison pour laquelle nous voterons contre l'article 4 – nous avons d'ailleurs demandé un scrutin public.