Monsieur le président, madame la Première ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, nos pensées volent vers l'Orient ensanglanté par les terroristes du Hamas, nourris par la haine, la barbarie et les actes génocidaires.
Depuis 2007, la bande de Gaza est sous la coupe de ce mouvement islamiste qui veut détruire l'État d'Israël. Ses habitants subissent depuis le 7 octobre dernier, à la fois, un blocus et des frappes qui font de nombreuses victimes civiles prisonnières des caciques du mouvement. Comment recréer l'espoir d'un monde meilleur chez toute une jeunesse palestinienne, rongée par la corruption d'une partie de ses élites et dont l'horizon se heurte aux murs de l'indifférence ?
La solution à deux États, position exprimée avec constance par la France, paraît dépassée à l'époque où la Cisjordanie est devenue un immense gruyère du fait de la colonisation massive.
À l'heure où le Président de la République veut non seulement soutenir la population et la démocratie israélienne traumatisée et fragilisée par une crise institutionnelle, mais aussi desserrer l'étau mortifère sur Gaza, des questions se posent.
En particulier, l'idée d'une large coalition contre le Hamas interroge. De quelle nature serait-elle ? Avec qui ? Avec quels moyens ? La constituer ne suppose-t-il pas d'intégrer le Hamas à la résolution déjà votée par les Nations unies contre l'État islamique ? L'ONU voterait-elle cette résolution ?
Surtout, comment une telle coalition pourrait-elle protéger l'État d'Israël de ses voisins hostiles et éviter l'embrasement, pour créer à terme les conditions d'un retour à la paix ? §