J'entends ce qui vient d'être indiqué, mais je me demande quelles perspectives je pourrai donner, lorsque je rentrerai chez moi à l'issue des débats, aux personnes âgées, qui sont nombreuses dans nos territoires ruraux, concernant la prise en charge des maladies qu'elles peuvent avoir. Quelles perspectives pourrai-je donner aux personnes atteintes d'une affection de longue durée ?
Un chirurgien gastro-entérologue m'a expliqué récemment que les malades viennent le consulter plus tardivement qu'il y a trois ou quatre ans et qu'il est parfois trop tard. À l'époque, ces malades auraient pu être guéris ; aujourd'hui, ils sont traités, leur espérance de vie est, certes, prolongée, mais, indéniablement, il y aura eu des pertes de chance.
Quelles perspectives pourrai-je aussi donner aux femmes enceintes de ma commune, alors que les trois maternités accessibles se trouvent à une heure et quart de route, dans les conditions climatiques que l'on connaît dans le centre du Morvan, marquées par le risque de brouillard, de verglas, de neige ?
Quelles perspectives pourrai-je donner, alors que nous n'avons apporté jusqu'à maintenant, dans notre discussion, aucune réelle réponse à l'anxiété et à l'insécurité sanitaire qui prévaut sur notre territoire ?
Il nous reste quelques heures de débat pour examiner un certain nombre d'amendements. Mes chers collègues, prenons nos responsabilités pour apporter des réponses adaptées aux habitants de l'ensemble de nos territoires, afin qu'ils soient traités équitablement. Il y a urgence !