Ce débat nous ramène d'une certaine manière à celui que nous avons eu hier sur l'attractivité des métiers du soin. Mais je crois que la première des difficultés, c'est le nombre.
Or, pour que des étudiants aient envie de suivre ce type de formation, il faut qu'ils soient motivés ; apporter une nouvelle contrainte dès le démarrage de la formation, même si je peux comprendre certains des arguments qui sont avancés, ne va pas vraiment les motiver.
Je le rappelle, pour préparer la proposition de loi de Bruno Retailleau, nous avons auditionné les syndicats d'étudiants et de nombreux jeunes qui s'étaient engagés dans la filière. Ils avaient des inquiétudes, que ce soit sur certains aspects qualitatifs ou sur le type de structures concernées, et nous avons répondu par diverses mesures.
Ils se posaient aussi beaucoup de questions sur les lieux de stage et je crois que nous avions réussi à adopter un texte équilibré : une priorité est donnée aux zones défavorisées. Cela ne permet peut-être pas de couvrir tout le territoire, mais c'est – je le répète – une position équilibrée.
Enfin, chers collègues du groupe Les Républicains ayant cosigné l'amendement n° 43 rectifié bis, nous avons passé de longs mois à rédiger la proposition de loi de Bruno Retailleau, à la faire voter, puis à attendre les textes d'application. Il me semble donc préférable de ne pas remettre en cause le calendrier prévu, à savoir 2026, en modifiant d'ores et déjà les règles du jeu.
Je veux conclure sur une question importante : notre capacité à désigner des maîtres de stage dans les zones défavorisées. Les différents outils dont nous disposons, par exemple les CPTS, doivent être mobilisés pour cela, car c'est aussi l'une des clés pour lutter contre les difficultés d'accès aux soins.