Intervention de Stéphane Piednoir

Réunion du 30 octobre 2023 à 16h00
Interdiction de l'usage de l'écriture inclusive — Article 1er

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

Je suis absolument saisi, non seulement par la mauvaise foi de certains de nos collègues – nous venons d'en avoir une nouvelle preuve –, mais aussi par l'amalgame auquel se livrent un petit nombre d'entre eux.

D'une part, il y a la féminisation des mots, qui va d'ailleurs de pair avec la masculinisation, dont nous n'avons pas parlé. Cette évolution est évidemment admise, dans la mesure du possible. « Son Altesse » et « Sa Majesté » garderont probablement leur genre à jamais : c'est comme cela.

D'autre part, il y a ce hachage menu des mots qu'entraîne le point médian, lequel va de pair avec l'existence de pronoms totalement dépourvus de sens : c'est là qu'est, selon nous, le véritable problème.

Chers collègues, dans cette confusion, je vois tout simplement une forme de paresse. On nous reproche de ne pas utiliser le « mesdames, messieurs », alors que nous faisons tous des discours à tout bout de champ et que nous y avons systématiquement recours. Personne ici ne refuse ce genre de « doubles flexions », comme vous les appelez.

Enfin, madame la ministre, vous avez évoqué la nécessité de construire des garde-fous face à certaines évolutions qui menacent notre langue française. C'est précisément ce que nous offre cette proposition de loi : des garde-fous.

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