Le 23 avril dernier, dans une interview au journal Le Parisien, le Président de la République indiquait – nous souscrivons évidemment à ce propos – que nous n’avions plus assez de soignants dans le pays. Nous n’avons de cesse de dénoncer cet état de fait, que nous constatons chaque jour dans nos territoires respectifs.
Nous pensons néanmoins que les solutions envisagées dans ce texte ne vont pas assez loin. En 2019, nous avons formulé des propositions ; je pense notamment à la régulation des médecins, qui aurait représenté un grand pas en avant. Le débat d’aujourd’hui montre que la situation n’évolue pas.
Si le numerus clausus a été supprimé en 2019, l’augmentation des moyens financiers et humains dans les universités de médecine n’a pas suffi à enrayer la baisse du nombre de professionnels formés.
Selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le nombre de médecins va continuer à baisser jusqu’en 2030. Le nombre d’étudiants inscrits en médecine est en dessous des besoins, de 20 % en médecine, 14 % en odontologie, 8 % en pharmacie et 4 % en maïeutique.
Actuellement, les jeunes générations de médecins s’installent prioritairement dans leur territoire d’origine, proches d’un hôpital et de services publics de proximité.
Notre amendement a pour objet de lutter contre les inégalités territoriales et sociales d’accès aux soins en définissant le nombre de places dans les formations de santé selon les besoins des territoires, et non pas selon les capacités de formation du système universitaire.