Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Réunion du 25 octobre 2023 à 15h00
Amélioration de l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels — Article 5 bis

Agnès Firmin Le Bodo :

Le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement.

La suppression du numerus clausus a été effective à partir de la rentrée 2020. Pour répondre aux besoins de santé de demain, le dispositif a été remplacé par des objectifs nationaux pluriannuels de santé, élaborés en fonction des besoins des territoires, et des capacités de formation – en stage et hors stage –, disponibles jusqu’à la fin du cursus. Les deux dimensions sont liées. Si l’on veut assurer et préserver la qualité de la formation des futurs professionnels de santé, cet équilibre est essentiel.

Depuis 2020, le nombre d’étudiants en médecine a augmenté de 15 %. Mais il faudra encore attendre la fin de leur formation, dans huit ans, pour que notre territoire dispose de plus de médecins. Pour les études menant aux métiers infirmiers, la hausse a été de 18 %, et 6 000 places supplémentaires ont été ouvertes.

Je rappelle aussi, comme je l’ai fait hier en réponse à Mme Gruny, que vingt-cinq contrats ont déjà été signés entre des CHU et des villes non universitaires, comme Arras, Le Havre, Dunkerque, Corte, etc. Nous souhaitons développer ce dispositif, qui fonctionne et permet notamment de doter des territoires dépourvus d’université de médecine de spécialistes.

Avec ma collègue ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous souhaitons véritablement accélérer en la matière. En lien avec les doyens, nous avons engagé un travail de prospective à l’horizon de dix, quinze ou vingt ans pour déterminer le nombre de professionnels et de spécialistes dont nous aurons besoin, afin d’ouvrir les bonnes formations au bon endroit. Les statisticiens et les mathématiciens travaillent sur ce sujet, essentiel si l’on veut prendre les bonnes décisions.

Mais, j’y insiste, il est aussi important que nous puissions accueillir les futurs professionnels dans de bonnes conditions : il est donc pertinent de faire en sorte que le nombre d’étudiants progresse au même rythme que le nombre de stages, afin de prévenir tout problème ; si tel n’était pas le cas, vous seriez, je le crois, les premiers à nous le reprocher.

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