Madame la rapporteure, tout à l’heure, vous m’avez fait plaisir, et – j’en suis sûre – pas seulement à moi, en évoquant la nécessité de démocratiser les études de santé. Je crois en effet que c’est un levier extrêmement important. Pour le dire de manière très caricaturale, si les étudiants en médecine restent majoritairement des jeunes issus de familles CSP+, venant du cœur des grandes métropoles, nous aurons du mal à faire en sorte qu’ils aillent exercer dans la ruralité, dans des quartiers populaires, dans des banlieues, etc. En résumé, il y a un véritable enjeu de démocratisation.
Je ne suis pas sûre que cela suffise pour que vous acceptiez notre amendement, Madame la rapporteure, puisqu’il s’agit d’une demande de rapport, mais vous comprenez bien que c’est l’un des seuls moyens à notre disposition pour montrer la nécessité de réfléchir, de travailler à la création d’une année préparatoire aux études de médecine, précisément dans cet objectif de démocratisation.
Nous savons que ces premières années de médecine sont très difficiles et que beaucoup de familles font appel à des officines privées, parfois extrêmement coûteuses, pour passer ce cap.