Le Parlement débat annuellement de la maîtrise des dépenses publiques ou du rapport de la Cour des comptes.
Or la politique migratoire n’est en aucun cas moins importante que la maîtrise des dépenses publiques : l’une et l’autre sont étroitement intriquées.
La politique d’immigration nous coûte 35 milliards d’euros par an selon l’OCDE, et plus de 54 milliards d’euros selon le démographe Jean-Paul Gourévitch.
Mes chers collègues, avons-nous encore le droit de faire part au Gouvernement de l’avis des Français sur cette gabegie ?
La politique migratoire trace un cap politique, une ligne directrice qui engage notre pays, non pas pour l’année ou les cinq ans qui viennent, mais pour les dix, vingt ou cinquante prochaines années. Elle est donc fondamentale.
On se remet d’un déficit, on peut réduire les dépenses et augmenter les recettes, mais un peuple qui est altéré dans sa substance même ne peut pas, fondamentalement, revenir à sa forme d’origine.
Quelque 2 millions de personnes sont entrées sur notre sol depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron. Nous battons des records de non-exécution des expulsions, et nous ne pourrions pas avoir un débat souverain au Parlement sur ce sujet !
En 2019, après l’assassinat par un terroriste islamiste de quatre fonctionnaires de police à la préfecture de Paris, le Président de la République lui-même s’était pourtant engagé à faire en sorte que le Gouvernement prononce devant le Parlement une déclaration suivie d’un débat sur la politique migratoire de notre pays, en application de l’article 50-1 de la Constitution.
Après une première déclaration en octobre de la même année, ce débat parlementaire n’a jamais été reconduit. Voilà la considération dont bénéficient les victimes et leur famille !
L’immigration est pourtant l’une des préoccupations majeures des Français et aucun changement d’orientation politique n’a été opéré.
Pour rappel, non seulement la question migratoire n’a jamais été soumise à une consultation démocratique directe par voie référendaire, mais elle échappe également au contrôle indirect des parlementaires.
Mes chers collègues, en refusant d’inscrire dans la loi la tenue obligatoire d’un débat annuel sur l’immigration au Parlement, vous acteriez une véritable déconnexion de nos institutions avec leur socle populaire.
C’est pourquoi je sais pouvoir compter sur votre soutien et sur votre vote.