Selon la Cour de cassation elle-même, les zones d'attente sont des fictions juridiques. Elles ont été inventées par un ministre de l'intérieur quelque peu aux abois face à l'immigration clandestine et à l'immigration en général.
J'ai visité la zone d'attente d'Hyères, dans le Var : je l'ai vue de près. Elle ressemble à une colonie de vacances, à ceci près que tous les enfants disparaissent en quelques jours…
Ils jouent au foot ou au basket ; on leur achète des chaussures neuves. Ceux que j'ai vus n'étaient pas au bord du gouffre, comme on a voulu me le faire croire. Ils étaient plutôt au bord de l'eau ! Et, le lendemain matin, c'était la grande évasion, Steve McQueen en moins… Tout le monde s'était évaporé !
Ces zones d'attente sont un scandale sécuritaire et migratoire. Les enfants dont il s'agit sont à peine contrôlés quand ils arrivent. Ils ont ruiné le centre de vacances où ils ont séjourné.
Pérenniser ce dispositif, c'est envoyer un signal terrible et tonitruant aux passeurs comme aux taxis de mer des ONG. C'est surtout provoquer un gigantesque appel d'air pour les candidats au départ. Ces derniers sauront, en prenant la mer, qu'ils seront accueillis chez nous, qu'ils pourront se balader où bon leur semble en France et même en Europe, grâce à Schengen. Ces zones d'attente, c'est le Black Friday permanent de l'immigration !