Intervention de Jacques Fernique

Réunion du 10 novembre 2023 à 9h30
Immigration et intégration — Article 20

Photo de Jacques FerniqueJacques Fernique :

l'évaluation de la vulnérabilité des demandeuses d'asile aux victimes d'agressions sexuelles.

Les femmes qui demandent l'asile en France ont fréquemment été victimes d'agressions sexuelles et sexistes.

En premier lieu, elles ont être confrontées à ces violences dans leur pays d'origine. À titre d'exemple, l'Ofpra note que les femmes originaires du Tchad témoignent régulièrement de violences faites aux femmes, dont des mariages forcés, des violences conjugales et des mutilations sexuelles, y compris envers les filles de la demandeuse.

En second lieu, les violences commises dans le pays d'origine sont malheureusement loin d'être les seules auxquelles s'exposent les demandeuses d'asile. Très vulnérables lorsqu'elles quittent leur pays d'origine, elles risquent de devenir victimes de violences sexuelles dans tous les pays par lesquels elles passent. Les témoignages sont aussi tragiques que nombreux.

ONU Femmes alerte sur le fait que les femmes et les enfants deviennent souvent victimes d'agressions sexuelles lors de leur parcours migratoire, et ce non seulement une fois, mais à plusieurs reprises. Ainsi, sur la route migratoire entre la Libye et l'Italie, 90 % des femmes et enfants ont été victimes de violences sexuelles.

Pour autant, très peu de femmes signalent ces faits une fois qu'elles sont arrivées en France, et elles restent traumatisées. Il faut donc améliorer la protection des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles qui demandent l'asile en France.

Le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires propose ainsi que les victimes des agressions sexuelles soient enfin reconnues comme vulnérables.

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