Je l’ai toujours affirmé, madame Boyer. Je me suis exprimé plusieurs fois à Mayotte et en métropole sur ce point.
Nous comprenons donc, monsieur le sénateur, ce que vous vivez. Nous partageons votre peine. Même si les immenses difficultés des maires sont incontestables – par exemple, le fait que certaines journées de cours y soient seulement des demi-journées pose problème pour la scolarisation et pour la lutte contre l’illettrisme –, je rappelle que l’État finance 100 % des constructions d’écoles à Mayotte.
Il nous semble que ce n’est pas en libéralisant la circulation que la situation s’améliorera, au contraire : les arrivées se multiplieraient.
Elle s’améliorera grâce aux avancées de ce projet de loi contre l’immigration irrégulière, au vote du projet de loi Mayotte, qui sera présenté en début d’année prochaine devant votre assemblée, et, surtout, grâce à une réforme constitutionnelle. Il sera temps alors pour le Parlement de lever les restrictions à la libre circulation des étrangers sur l’île.