À cet égard – je le souligne, bien qu’une telle question ne relève pas de notre débat –, la convention de Genève mérite sans doute d’être révisée et enrichie. Elle doit prendre en compte ces situations et d’autres encore, comme celle des réfugiés climatiques : à l’heure actuelle, il n’existe pas en droit d’asile climatique.
Sans doute ce travail appellera-t-il, dans quelques années, une réflexion internationale. À mon sens, il serait bon que la France se penche sur ces questions, pourquoi pas par le truchement de ses assemblées parlementaires : elles ont certainement une plus grande liberté de ton que les services de l’État, notamment ceux du ministère de l’intérieur.
Aujourd’hui, il existe 20 millions à 24 millions de réfugiés climatiques dans le monde. Chaque jour, on en dénombre 60 000 de plus. Le mouvement va encore s’accélérer du fait du réchauffement climatique, mais pour l’heure nous ne pouvons pas donner à ces réfugiés l’asile climatique dont tout le monde parle.
La convention de Genève est évidemment remarquable, mais, comme tout texte normatif, elle est parfaitement amendable. Un certain nombre de réalités ont changé depuis son adoption.