… ce qui, en matière d'exonération de charges, reste tout sauf neutre.
Mais cessons d'être taquins et revenons au fond. Nous consacrons 33, 3 % du PIB à la protection sociale, alors que la moyenne européenne est à 29 %.
Mon cher collègue Bernard Jomier, je partage votre idée selon laquelle le déficit du PLFSS pourrait être un poison mortel pour notre système de protection sociale. Toutefois, je vous réponds qu'il existe un autre poison pour le PLFSS, ainsi que pour notre société, peut-être encore plus foudroyant : l'augmentation des prélèvements, des taxes et de diverses cotisations, comme dans le sketch des Inconnus Rap-tout.
Il n'y a qu'un seul remède possible pour notre système de protection sociale : celui des réformes structurelles qui impliquent du courage politique et qui permettront de réaliser d'importantes économies. Ce n'est pas la politique du rabot ou des franchises, qui se contente finalement de gérer la pénurie ! Ces réformes structurelles devront poser clairement la question de la pertinence des soins et des actes médicaux et, surtout, de la suradministration de notre système de santé.