Le travail autour des aménités rurales est une réponse extrêmement concrète à la demande des territoires ruraux : ceux-ci souhaitent que l'on ne s'en tienne pas au seul nombre d'habitants, mais que l'on regarde aussi la contribution à travers les espaces pris en charge. Il s'agit donc, en quelque sorte, de rendre justice à ceux qui ont la responsabilité des plus grandes parties de notre territoire. La dotation de 100 millions d'euros constitue une première marche, qui en appellera d'autres.
Par ailleurs, j'aurai l'occasion de présenter la semaine prochaine avec Sarah El Haïry la stratégie nationale de la biodiversité. Vous pourrez constater dans le cadre de l'examen du PLF que nous dégageons des moyens, assortis aux objectifs. Il y a la restauration et la reconquête de la biodiversité ; il y a aussi l'accompagnement de toutes les formes de biodiversité dans un contexte où, à l'échelle planétaire, les chiffres font froid dans le dos. Ainsi, d'après les chiffres de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), 1 espèce sur 8, soit 1 million d'espèces connues, est aujourd'hui menacée d'extinction.
Autre point crucial pour la biodiversité : notre politique de l'eau. Même si le sujet n'a pas beaucoup été évoqué, un plan a été mis en place. Il s'est concentré sur la question de la quantité, compte tenu de la sécheresse, mais le défi est celui de la qualité, avec seulement 44 % des masses d'eau de ce pays qui sont en bon état écologique. Les conséquences sur les milieux aquatiques – pour le coup, elles sont documentées – de l'utilisation excessive d'entrants ou encore du manque d'attention envers les continuités écologiques, nécessitent d'ajouter aux crédits supplémentaires – près de 400 millions d'euros – prévus pour la biodiversité en 2024 un montant de 475 millions d'euros à destination des agences de l'eau. Ces fonds devraient permettre, là aussi, de changer de braquet.