Monsieur le ministre, il faut le saluer, avec votre planification écologique, l’État amorce un virage réel en matière de transition. Ça va un peu plus loin et ça va un peu plus fort : tant mieux !
Néanmoins, le décalage entre l’immensité des besoins et les moyens déployés est réel : 7 milliards en 2024, et encore en recyclant des crédits là où il en faudrait trois fois plus. Le challenge est donc réel. Ce sera l’objet de nos débats lors de l’examen du projet de loi de finances.
En matière de transition écologique, il n’y a pas que l’enjeu stratégie bas-carbone. Or, dans vos COP, il n’y a que six mois pour coopérer et deux mois seulement pour construire dans chaque région des diagnostics partagés, qui s’adressent essentiellement – quand on regarde les invités – aux grandes collectivités territoriales.
Si nous voulons vraiment associer les collectivités, il faut qu’elles aient les moyens de contribuer. Urgence ne veut pas dire précipitation. Je viens d’entendre votre réponse sur les constructions de diagnostics partagés dans ces COP. Grosso modo, si j’ai bien compris votre propos, ce serait « à la carte ». C’est ce qui ressort aussi de la circulaire de la Première ministre et des échanges que j’ai eus avec deux chargés de mission responsables des COP dans deux régions différentes.
Monsieur le ministre, si chaque territoire rédige des feuilles de route à la carte, en fonction de ses choix, quelle est l’articulation avec la feuille de route nationale ? Comment atteindra-t-on les objectifs qui ont été présentés en septembre ?