Intervention de Éric Gold

Réunion du 21 novembre 2023 à 14h30
Déclinaison territoriale de la planification écologique : quel rôle et quels moyens pour les collectivités locales ? quel accompagnement du citoyen — Débat interactif

Photo de Éric GoldÉric Gold :

Monsieur le ministre, je ne vous parlerai pas des « mesures spectaculaires » réclamées par l’ONU. J’évoquerai l’implication de l’ensemble de nos territoires dans toute leur diversité. Pour cela, les outils et les moyens donnés aux collectivités doivent être à la hauteur.

Je pense par exemple aux plans climat-air-énergie territoriaux, qui semblent un peu à la peine, alors qu’ils sont déployés à l’échelon intercommunal, ce dernier étant certainement le plus adapté pour la planification écologique, puisqu’il est synonyme de bassin de vie.

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), si la quasi-totalité des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) devant réaliser un PCAET avaient lancé la démarche cet été, seuls 57 % d’entre eux l’avaient déjà réellement adopté. Par ailleurs, très peu ont un objectif égal ou supérieur à l’objectif national de neutralité carbone en 2050.

Au-delà des besoins massifs en investissements et du millefeuille administratif, qui gêne parfois les élus et les agents dans la conduite de leurs projets de transition, il peut exister un manque criant de formation et de sensibilisation des élus aux enjeux environnementaux.

La formation, l’accompagnement et l’augmentation des capacités d’ingénierie publique pourraient accélérer la déclinaison territoriale des objectifs nationaux, notamment dans les petites collectivités.

Conscients des enjeux et des besoins, les maires ruraux se sont saisis du sujet, à travers un atelier qui a réuni 100 élus volontaires pendant six mois, aboutissant à une position politique de 90 pages, conçue comme une boîte à outils.

Monsieur le ministre, il y a un an, en ouverture du Congrès des maires, vous avez annoncé des temps de formation à la transition écologique pour tous les édiles, avec l’objectif d’en former au moins 30 000. D’une part, un tel projet ne semble pas avoir pris l’ampleur espérée. D’autre part, il ne paraît pas concerner les agents publics, qui sont pourtant aussi en première ligne sur ces dossiers.

J’aimerais savoir si ces temps de formation pour les maires commencent, selon vous, à porter leurs fruits, et s’ils incluent également les agents des collectivités territoriales.

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