Monsieur le ministre, je vous sais attaché à la lutte contre l’artificialisation des sols. Ce combat me tient également à cœur.
À La Réunion, nous savons que les sols ne sont pas une ressource illimitée. Et voilà longtemps que nous protégeons ce patrimoine végétal !
Sur notre île, l’emprise urbaine augmente régulièrement : un peu plus de 130 hectares par an, pour un territoire de 2 512 kilomètres carrés. La surface agricole utilisée a diminué de 10 % en dix ans, selon les chiffres de la préfecture.
Vous le voyez, il nous faut agir, et chaque année compte pour protéger nos espaces naturels, forestiers et agricoles.
Le schéma d’aménagement régional (SAR) de La Réunion doit être finalisé en 2026, et il faudra par la suite le décliner dans les Scot, définis au niveau des intercommunalités, ce qui nécessitera sans aucun doute un travail long et important.
Ce sont de précieuses années que nous perdons, alors qu’il est urgent de protéger nos terres de l’artificialisation des sols, pour préserver tant l’environnement, notamment la biodiversité, que notre sécurité alimentaire. Je rappelle que les terres agricoles sont essentielles pour réduire notre dépendance aux importations de biens alimentaires depuis l’étranger !
Se posent également la question du logement, avec 42 000 demandes de logement social en attente, mais également celle de la pression démographique : La Réunion comptera 1 million d’habitants d’ici à vingt ans. L’exemple réunionnais vaut, très probablement, pour d’autres territoires.
Monsieur le ministre, ne faut-il pas avancer le calendrier pour la définition du SAR ? Avons-nous le temps d’attendre 2026, voire 2027 ou 2028 pour la déclinaison de ces mesures dans les Scot ?